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Les prescriptions inadaptées d’antibiothérapies provoquent près de 13 000 décès annuels en France (étude Burden-BMR). Aussi, la FNEHAD a-t-elle souhaité rejoindre la campagne « Les antibios, juste ce qu’il faut », initiée par la Fédération hospitalière de France (FHF) et l’association le Lien et la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), en juin 2015.

  1. Un problème de santé publique qui nécessite un engagement individuel

La résistance aux antibiotiques fait peser un risque majeur sur nos sociétés, à la fois sanitaire et économique. En 2050, à l’échelle de la planète et en l’absence de mobilisation dès à présent, les résistances aux antimicrobiens seront responsables de plus de morts que le cancer.
La maîtrise des consommations d’antibiotiques et la lutte contre l’émergence des bactéries résistantes reposent notamment sur l’engagement des prescripteurs. En signant une charte individuelle et en l’affichant, les praticiens se mobilisent et sensibilisent leurs patients sur l’importance du bon usage des antibiotiques.

  1. La FNEHAD rejoint le mouvement

Aujourd’hui 15 sociétés savantes[1], les autres fédérations hospitalières (FHP MCO, FEHAP, UNICANCER) et l’Alliance contre le développement des bactéries multirésistantes (ACdeBMR) sont déjà mobilisées et s’appuient sur le réseau CCLINArlin et les référents antibiotiques pour en assurer le déploiement dans les établissements. La FNEHAD a souhaité, à son tour, intégrer ce réseau au vu des enjeux de cette campagne.

  1. Quelle place pour les HAD dans le bon usage des antibiotiques ?

Le plus souvent, les traitements antibiotiques administrés en HAD sont initiés en service de médecine, chirurgie ou obstétrique et sont poursuivis en HAD. En effet, les antibiothérapies par voie veineuse sont une des indications d’admission en hospitalisation à domicile, notamment, lorsqu’il s’agit d’un médicament à usage hospitalier.

Le rôle de l’HAD est multiple :
– identifier précocement les patients porteurs de bactéries multirésistantes si celles-ci ne l’ont pas été dans le service avec hébergement ;
– réévaluer le traitement antibiotique dans un délais de 48 à 72 heures après la prise en charge en HAD ;
– mettre en œuvre les prescriptions hospitalières et proposer au médecin hospitalier les ajustements nécessaires en cas d’évolution de l’état du patient ;
– appliquer les protocoles de soins afin d’éviter les infections associées aux soins au cours du séjour en HAD.

Même si la prescription est faite en amont de l’hospitalisation à domicile et que l’établissement d’HAD  et n’a pas le choix de l’antibiothérapie administrée, il est néanmoins  un maillon essentiel dans le bon usage des antibiotiques grâce au dialogue instauré entre le médecin hospitalier prescripteur et le médecin coordonnateur de l’HAD.

[1] Association Française d’Urologie, Société de Pneumologie de Langue Française, Société de Réanimation de Langue Française, Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français, Collège de la Médecine Générale, Collège National des Généralistes enseignants, Société Française de Pédiatrie, Société Française de Neurologie, Société Française de Neurchirurgie, Société Française de Dermatologie, Société Française de Gériatrie et Gérontologie, Société Française d’Anesthésie Réanimation, Société Française de Microbiologie, Société Française d’Hygiène Hospitalière, Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique

 

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